En cette période de vacances pour toutes les zones (allez, ce soir c'est pour les parisiens !), je pense aux enfants qui n'ont pas l'occasion de s'amuser avec beaucoup de jouets d'extérieur...

J'ai découvert que de nombreux enfants ne connaissent pas les jeux simples, traditionnels qui nécessitent très peu de matériel... Sauter à la corde, jouer à l'élastique, à la marelle, aux flêchettes... Par peur d'étranglements, de violence, nous (les profs) avons enlevé ces jeux des cours de récré et les parents ne les ont pas proposé chez eux !

Alors, aujourd'hui, j'ai décidé d'offrir un élastique à mes enfants et je me suis mise en quête de vidéos pour leur montrer un peu (au départ), comment jouer avec ce "truc" !

Vidéo numéro 1

Vidéo numéro 2 (en espagnol)

Vidéo numéro 3 (en anglais, on voit que mêmes des grandes s'amusent !)

Enfin, je vous conseille la lecture de ce petit article issu de Tête à modeler, si vous voulez d'autres inspirations !

Bonnes vacances à toutes et tous, petits et grands !

Besoin de publier ce petit texte écrit deux jours après le décès de mon grand-père... Il avait 97 ans.

Papinou était un pince sans rire, bourru mais très tendre. Je me souviendrai de lui avec un crayon de bois derrière l’oreille et quelques médailles de peinture sur ses vêtements en plein bricolage. Toujours prêt à aider !

Pour les réparations de fortune, il était le roi du mastic … et pour les petites bosses, il avait toujours un tube d’arnica !

Ce papi-là qui venait me chercher à l’école en mobylette ou à pied pour me laisser le temps de cueillir les pensées sauvages qui poussent sur les trottoirs était aussi celui qui fumait en cachette au fond du jardin, comme un enfant !

Passionnément, il m’a appris la patience des collectionneurs, des philatélistes. Il m’a montré pour peindre une aquarelle, par quelles étapes du dessin il faut passer.

Enfant, j’étais impressionnée par tous ses livres et ses médailles militaires. Il était très fier d’être porte drapeau.

Je le revois aussi, lors des repas en famille souvent prêt à s’installer pour une partie de belote en marcel sur la terrasse, une bière ou un verre de whisky à la main.

Je n’oublierai jamais le beau jeune homme qu’il a été, en uniforme dans le médaillon de la chambre de mamie Agnès.

Je penserai aussi à ces blessures de guerre qu’il confiait parfois, pas si souvent.. pudiquement… Il en a traversé ce papinou des galères dans ce 20^ème siècle, dont il a toujours réussi à se sortir habilement et intelligemment !

Les  serviettes pliées en forme de souris et sa petite manie des boulettes de pain qu’il laissait sur la table nous manqueront…

Ce papi-là, j’ai eu la chance de le connaître assez longtemps pour le présenter à mes enfants. Grand-père et arrière grand-père attentionné, il va encore longtemps habiter nos pensées et nos discussions en famille sur : comment c’était la vie avant ?

Excellentes vacances d'hiver à tous !

Profitez bien des fêtes de fin d'année pour faire une bonne coupure !

Tout le monde peut s'accorder une pause, quelques gourmandises, quelques régressions à Noël !

Joies dans les maisons, dans le coeur des enfants...

A bientôt pour la nouvelle année !

« L’objectif de toute éducation devrait être de projeter chacun dans l’aventure d’une vie à découvrir, à orienter, à construire » Albert Jacquard

Bon, il m'aura fallu 10 jours pour "encaisser" cette rentrée pas vraiment ordinaire pour moi.

Mais disons que maintenant, ma classe commence à bien rouler.

C'est la première fois que je me suis confrontée à un si grand décalage entre la classe que j'avais "fantasmée" et la classe réelle du jour de la rentrée!

Je ne sais pas pourquoi cela m'arrive cette année précisément. Jusque là, mes rentrées étaient heureuses... celle-ci m'a profondément chamboulée...

J'ai beaucoup travaillé ces derniers jours pour ajuster mon travail au niveau de mes élèves, pour les connaître, les comprendre.

Il m'a été plus facile quand j'ai changé de classe de monter d'un niveau que de redescendre vers des âges plus jeunes.

J'avais oublié comme il est difficile parfois, de tenir ses ciseaux, de coller une feuille, d'orienter son cahier à l'endroit... Je n'avais pas voulu me souvenir sans doute... que la colle ressemble à une sucette appétissante !

Le grand bazar qui a régné dans ma classe les premiers jours m'a secouée. J'ai bien sûr dû reporter ma sortie scolaire du premier jour...J'ai dû enlever beaucoup de matériel qui aurait été cassé très vite. J'ai reporté mon organisation pour me consacrer à leur rythme.

J'ai fait connaissance avec quelques familles, appris à travailler avec l'AVS d'un enfant handicapé, deécouvert mes collègues de travail, bref, je me suis posée dans cette école.

Heureusement, les maîtres mots, les outils de la pédagogie institutionnelle m'ont aidée à faire la part des choses. J'ai osé féliciter certains bons comportements. La crèche, cet endroit refuge, repli que j'avais prévu, a très vite servi à un petit bonhomme qui avait bien besoin de s'isoler pour accepter de revenir plus tard.

Bref, j'ai repris les rênes et aujourd'hui, après 10 jours de nuits sans trop de sommeil, je me sens prête à en parler !

C’est en général les dernières semaines de vacances que les enseignants consacrent leur temps à leur installation dans une nouvelle classe.

Préparer, programmer son année, c’est mettre des balises ; trouver un astucieux équilibre entre ses désirs, ses projets et ceux qui seront provoqués par les imprévus, les bonnes (et moins bonnes) surprises au cours de l’année.

Alors pour cela, il faut savoir dans quel cadre, avec quel public (je parle de l’âge des enfants) on va s’embarquer dans cette aventure humaine !

Mettre les outils à disposition des élèves,  faire des choix pédagogiques pour bien avoir de temps de les maîtriser, prendre des décisions concernant l’organisation de sa classe…

Pour ma part, j’ai pris quelques rendez-vous en dehors de l’école au cours du premier trimestre, pour donner de l’eau au moulin de ma classe ; j’ai anticipé quelques séances piliers en maths, organisé l’apprentissage de la lecture et la découverte d’albums qui jalonneront nos premiers mois ensemble, pour soutenir la curiosité. Et puis j’ai laissé beaucoup de blanc, pour avoir le temps de structurer l’autonomie dans la gestion des outils, la mise en route de ma classe coopérative, pour prendre la température de cette classe et en faire un groupe de cohabitation.

Je n’ai plus peur de passer à côté des enjeux didactiques de cette tranche d’âge. Je dois continuer à me mettre en retrait pour apprendre à écouter, être plus disponible pour mieux me mettre à la portée de ces enfants.

Prendre confiance, s’autoriser à grandir et apprendre sera leur enjeu.

Le mien sera de garder un cadre et un cap en sachant garder tous mes petits mousses à bord.   
Pas de doute, le capitaine, c’est moi !

Alors, une dernière semaine pour réapprendre à se lever et se coucher tôt, peaufiner le matériel, agrémenter quelques affichages en attendant de belles fresques des élèves…. Et zou ! Une bonne rentrée en perspective !

Excellente rentrée à tous !

Cette année, contrairement à d'autres périodes de ma vie, j'ai décidé d'adopter un mot d'ordre:

BIENVEILLANCE...

à l'égard des élèves de ma classe mais également à mon égard... me faire confiance, cesser de stresser, de préparer dans l'excès.

Je sais aujourd'hui que ma gestion de classe fonctionne, que mon travail tient la route...

Alors j'ai décidé de ne plus SURVEILLER mes élèves, mais plutôt de BIENVEILLER sur la croissance intellectuelle de mes élèves.

En praticienne, professionnelle, j'ai décidé de me donner du temps, de souffler, de préparer tranquillement cette année, sans stresser comme d'habitude.

Quelques plantes, un peu de ménage, du rangement, une installation permettant au groupe de fonctionner "à sa sauce" (et donc à la mienne... voilà qui devrait suffire pour faire connaissance dans une classe toute neuve !

Ensuite, "la classe" prendra son envol et grâce à mes réflexes, je saurai réagir!

En attendant, je butine quelques basiques de ma pratique, Essais de pédagogie Institutionnelle dont j'ai déjà parlé, et je découvre le memento de PI... que je stabilote, savoure ...

Je réfléchis à l'ouverture d'un groupe EPI dans mon département... je vous tiendrai au courant !

Bel été à toutes et tous !

Un peu silencieuse ces dernières semaines, j'étais toute absorbée par mon déménagement de classe et mon installation en GS CP dans une autre école.

Je prépare la rentrée, car je garde mon poste de PEMF et je devrai être opérationnelle très rapidement, dès les premiers jours, pour la PES que j'accompagnerai toute l'année à venir.

Je vous prépare aussi quelques séances.. et je réfléchis à quelques pratiques à mutualiser!

Pour l'instant, je bâtis un projet de travail entre ma classe et la résidence pour personnes agées voisine... et je réfléchis à un usage de Twitter en CP !

Et puis... j'ai grand besoin de quelques vacances loin de l'ordinateur et du téléphone, pour profiter de ma famille !

Bonne coupure pour vous tous aussi ! espérons qu'il fera beau et qu'on reviendra tous bronzés et en pleine forme.

... en dessin, grâce à Mysticlolly !:)

(qui heureusement pour elle, n'a rien à voir avec un triste journal...et pourtant...)...

Voici son histoire:

The F word ou la coccinelle contre l’éléphant

Alors d’habitude, l’expression « F word » désigne un très gros gros mot anglo-saxon à ne surtout pas dire. Dans mon cas, il s’agit de mon nom que je ne dois surtout pas dire.

J’ai le tort de m’appeler Mme Figaro et cela déplait grandement au propriétaire de la marque « Madame Figaro ». J’ai reçu il y a quelques temps un mail me sommant d’ajouter mon prénom à mon nom dans le titre de mon blog afin de ne pas « porter préjudice » à la marque.

J’ai proposé à la marque de modifier le titre de mon blog de « La classe de Madame Figaro » à « La classe de Mme Figaro » pour lever toute ambiguïté, car l’intitulé « Mme Figaro » n’est pas une marque déposée du groupe Le Figaro. Je me suis vu répondre que ceci n’était pas satisfaisant. J’ai tenté de résister car je n’ai enfreint aucune loi, mon nom, c’est mon nom.

J’explique ma résistance à modifier le nom de mon blog:
- mon site ne s’appelle pas « Madame Figaro » mais « La classe de Mme Figaro »
- Le design du blog ne reprend rien de l’image du groupe de Presse. Ni les couleurs, ni les polices….
- La bannière du blog a une esthétique très éloignée des logos déposés à titre de marque. Là encore nulle confusion n'est possible entre leurs logos et le blog.
- Le journal propose que j’accole mon prénom… mais dans mon contexte professionnel, mes élèves, les parents, mes supérieurs, les élus (…) m’appellent « Madame Figaro », et ne connaissent pas nécessairement mon prénom. A l’école élémentaire, il n’est pas d’usage d’appeler les enseignantes par leur prénom. C’est mon droit de souhaiter utiliser « madame Figaro », mon appellation usuelle, sur mon blog.

Maintenant, le groupe Le Figaro m’a fait parvenir par son avocat une mise en demeure me sommant de modifier le nom de mon blog sous peine de poursuites. Je n’ai pas la carrure ni les moyens d’affronter ces gens en justice, j’ai donc pris la décision de modifier le nom de mon blog.


C’est le combat de la coccinelle contre l’éléphant et la coccinelle qui ne veut pas se faire écraser s’envole vers d’autres horizons.

Vous pourrez bientôt visiter « Les chantiers de l’apprentissage ».

Mme Figaro

Grâce au soutien des collègues Eklaprofs et d'autres relais, ce soir, Rue89 et le Monde publient un article sur le chamgement de nom du site de Mme Figaro. Je me réjouis pour elle de tous ces soutiens !