pégagogie, école
Dans ma classe, les élèves sont disposés par tables de 4.
Comme j'ai la chance de n'avoir que 20 élèves, cela me permet de constituer directement 5 groupes.
Toutes les tables sont placées de biais par rapport au tableau noir, parce que j'utilise également le vidéoprojecteur qui se trouve de l'autre côté de la classe. Les élèves sont donc tournés tantôt vers la gauche, tantôt vers la droite quand il s'agit de regarder vers un support vertical.
Installer les tables ainsi présente un risque qui rebute quelques collègues... le risque du chahut puisque les regards ne sont pas d'emblée dirigés vers la même cible, mais vers un pair, voire trois pairs...
Je gère le bruit grâce à un code des sons et un bruitomètre qui permet au groupe de mesurer la non adéquation de son niveau sonore (sorte de cadran à aiguilles qui indique le niveau maximum autorisé et le niveau atteint progressivement).
Les tables tournent assez souvent (environ une fois par période), selon les besoins de mes élèves, leurs brouilles éventuelles, mes propres besoins de groupes homogènes ou hétérogènes etc ... puisque chacun sait qu'il peut être amené au cours de la journée à changer de place et à céder son pupitre à un autre camarade.
Mais dès le début de l'année, je demande sur un petit papier à mes élèves de donner le nom de trois copains avec lesquels il accepterait de travailler, et d'un avec lequel cela l'embêterait de faire équipe. Je réfléchis alors à la constitution des tables.
Je mets des bémols ou des vétos si je considère que deux élèves à côté pénaliseraient le groupe s'ils étaient ensemble.
Mais à partir d'avril, lorsque certains élèves atteignent la ceinture marron, ils "gagnent" le droit de choisir un camarade à côté duquel s'asseoir, ils doivent juste en informer le conseil. Le conseil prévient qu'en cas de non respect des règles du groupe, ces élèves au comportement prétendûment exemplaire puisque ceinture marron, seront lourdement pénalisés.
Les sociogrammes présentent un intérêt non négligeable selon moi dans ma façon de travailler.
Cela favorise l'entraide, cela permet à des enfants qui n'ont pas d'affinité particulière de se rapprocher (parce qu'ils ne se détestent pas).