pégagogie, école
Bon, il m'aura fallu 10 jours pour "encaisser" cette rentrée pas vraiment ordinaire pour moi.
Mais disons que maintenant, ma classe commence à bien rouler.
C'est la première fois que je me suis confrontée à un si grand décalage entre la classe que j'avais "fantasmée" et la classe réelle du jour de la rentrée!
Je ne sais pas pourquoi cela m'arrive cette année précisément. Jusque là, mes rentrées étaient heureuses... celle-ci m'a profondément chamboulée...
J'ai beaucoup travaillé ces derniers jours pour ajuster mon travail au niveau de mes élèves, pour les connaître, les comprendre.
Il m'a été plus facile quand j'ai changé de classe de monter d'un niveau que de redescendre vers des âges plus jeunes.
J'avais oublié comme il est difficile parfois, de tenir ses ciseaux, de coller une feuille, d'orienter son cahier à l'endroit... Je n'avais pas voulu me souvenir sans doute... que la colle ressemble à une sucette appétissante !
Le grand bazar qui a régné dans ma classe les premiers jours m'a secouée. J'ai bien sûr dû reporter ma sortie scolaire du premier jour...J'ai dû enlever beaucoup de matériel qui aurait été cassé très vite. J'ai reporté mon organisation pour me consacrer à leur rythme.
J'ai fait connaissance avec quelques familles, appris à travailler avec l'AVS d'un enfant handicapé, deécouvert mes collègues de travail, bref, je me suis posée dans cette école.
Heureusement, les maîtres mots, les outils de la pédagogie institutionnelle m'ont aidée à faire la part des choses. J'ai osé féliciter certains bons comportements. La crèche, cet endroit refuge, repli que j'avais prévu, a très vite servi à un petit bonhomme qui avait bien besoin de s'isoler pour accepter de revenir plus tard.
Bref, j'ai repris les rênes et aujourd'hui, après 10 jours de nuits sans trop de sommeil, je me sens prête à en parler !