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pégagogie, école

Un bol de clarté pédagogique, ça vous dit?

Un bol de clarté pédagogique, ça vous dit?Attention, attention, ce petit billet me vaudra sans doute quelques foudres, mais je ne voudrais surtout pas que mon nom ou mon pseudo soient associés de près ou de loin à des manœuvres que je réprouve… y compris sans doute parmi les eklaprofs (car nous sommes maintenant tellement nombreux, que je n’ai pas le temps de tous les connaître).

J’apprécie particulièrement certains courants pédagogiques venant du Québec ; j’aime beaucoup les techniques pédagogiques visant à l’appropriation des concepts par mes élèves ; c’est pourquoi j’utilise souvent les termes de clarté cognitive dans mes écrits.

MAIS je ne soutiendrai JAMAIS et je ne serai jamais cliente des partisans d’une certaine « troisième voie », qui transforment des concepts pédagogiques honnêtes en y détournant des mots de sens proche : la clarté cognitive n’est pas la propriété de la pédagogie explicite que je dénonce ici.

Alors, chers collègues, amis blogueurs, qui cherchez à vous former honnêtement sans vous douter des tentatives de manipulation dont vous êtes l’objet, j’appelle ici toute votre vigilance !

Certains courants tentent de vous utiliser, fabriquent des manuels dangereux, simplistes, pour mieux casser l’école et faire pénétrer une idéologie dont sans doute vous n’avez pas conscience….

Si vous voyez sur un blog les mots suivants : pédagogie efficace, pédagogie explicite, routine efficace, l’effet maître (le maître montre et l’élève applique),  une insistance sur la discipline de type militaire, l’utilisation de la méthode de Lecture Léo et Léa en CP, enseignement non traditionnel, méthode centrée sur l’enseignement,guidage de l'élève, retour au savoir compter, calculer, lire, écrire, APPEX. Si vous croisez les noms de Brighelli, Appy, Clément Gauthier, Marc Lebris, l’association Sauvons les lettres… Alors ouvrez l’œil et gardez toute votre vigilance ! Il y en a d'autres ...

En tous les cas, sachez que je ne partage aucun de ces concepts, alors même que je pratique des rituels, activités ritualisées dans ma classe (et cela ne s'appelle pas une routine efficace), et que je suis vigilante à l’explicitation des apprentissages en jeu (je vérifie que mes élèves comprennent les enjeux et sont conscients du bagage en cours de construction et à mobiliser)…. Mais ce n’est surtout pas de la pédagogie explicite…

 

Références bibliographiques amies en appui :

http://www.dpernoux.net/article-18456006.html

http://education.devenir.free.fr/constructivisme.htm

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/contribs_FaussesPreuves.aspx

Edit du 8 mai à 10h:

Après l'intervention de M. Zakhartchouk, je décide de cloturer cette discussion et ses commentaires.

Personne mieux que lui ne peut à mon avis ponctuer ce texte de départ et je suis très honorée de sa visite.

Je n'avais pas l'intention de laisser autant de discours stériles se répandre sur cet espace. Je remercie tous les soutiens reçus et je pense que certains propos illustrent bien les dérives que je craignais. Ce blog est en passe d'évoluer dans les prochaines semaines.

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Z
Tombant par hasard sur cette discussion, je voudrais juste dire:<br /> - que je me méfie à priori de gens qui affirment qu'ils ont trouvé "la" Méthode, ils sont penser à ces publicités: "désormais, avec APEX (par exemple), plus de problèmes (mais on peut dire ça d'autres courants". Toute méthode s'inscrit dans un contexte et ne se réduit pas au "travail prescrit", il faut entrer dans la boite noire du travail réel, où les choses sont un peu plus compliquées. j'ai toujours pensé qu'en pédagogie, il était plus facile de savoir ce qu'il ne faut pas faire (ces leçons de grammaire qui prouvent leur inefficacité quand en fin de troisième, des élèves par ailleurs assez bon en production d'écrits et assez fins lecteurs sont incapables de reconnaitre des catégories grammaticales simples...; les mots qui humilient, les notes au quart de point, etc, etc) que ce qu'il faut faire<br /> - que je trouve étrange qu'on laisse le monopole de l'adjectif "explicite" à une école de pensée. Essayant (et c'est très difficile) d'utiliser aussi des méthodes plus constructivistes, dans un ensemble diversifié, je suis pour l'explicitation quand c'est nécessaire (le problème est souvent qu'elle est faite trop tôt ou qu'on la confond avec "l'explication", c'est-à-dire le discours descendant. Mais les pédagogies nouvelles sont au contraire soucieuses de permettre un décodage de l'école, d'expliciter (quand on demande à des élèves d'imaginer, il faut expliciter: on leur demande en fait de construire un écrit où ils doivent utiliser des méthodes permettant à cette imagination d'émerger, dans le cadre scolaire...)<br /> - on devrait s'abstenir dans les messages de forum des lettres capitales ; j'ai souvent envie de ne pas lire des messages qui en contiennent , on n'a pas besoin de ces soulignements, on sait lire, pas besoin de "crier" (netettiquette...)<br /> - enfin, considérer les activités artistiques comme superflues part d'une conception fausse de l'école: on peut développer le lire-écrire en faisant du culturel. Je renvoie à ce que j'ai écrit notamment "transmettre vraiment une culture à tous les élèves" où avec d'autres collègues on explique comment à travers la culture on développe des compétences diverses, y compris très "scolaires"<br /> Jean-Michel Zakhartchouk (qui a horreur des pseudos), enseignant et membre de la rédaction des Cahiers pédagogiques<br />  <br />  
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J
Y'en a qui ferait mieux de se regarder avant de critiquer ! Allez je sors ......Zouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !
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J
 <br /> Bon et sinon, en pratique?<br />  <br /> Je lis ici plein de commentaires plus ou moins hargneux, qui ne me donnent pas du tout envie de faire connaissance plus avant avec certaines communautés pédagogiques...<br />  <br /> Je lis aussi des commentaires qui auraient nécessité une petite relecture syntaxique et/ou orthographique (j'espère que cette étape d'apprentissage existe bel et bien en PEX sinon le monde de l’orthographe va continuer de s’effondrer)...<br />  <br /> Je lis de sacrés mots: catastrophe, niveau, régression... qui ne font pas rêver...<br />  <br /> Je lis des mots sacrés: constructivisme, pédagogie, citoyen... qui semblent invoqués comme des formules magiques ou des incantations selon les camps...<br />  <br /> Mais au final, la question, c'est bien LA PRATIQUE parce que, qu'on se réclame de tel ou tel courant pédagogique, on a parfois du mal à faire des différences quand on observe la mise en œuvre en classe. <br />  <br /> En prenant comme support un exercice du BLED (pris au hasard sans aucun dénigrement ni aucune promotion juste parce que ça existait déjà quand j'étais élève il y a 30 ans), on peut assister à n'importe quel type de séance, du pire comme du meilleur. Et cela ne se produit pas seulement parce que le maitre aura décidé qu'il était constructiviste ou autre chose. Cela se produit parce qu’on est dans le cadre de relations humaines ici comme dans la classe.<br />  <br /> Ce qu’on a l’intention de faire ne se concrétise pas forcément comme tel : ce n’est pas parce que je me réclame du constructivisme que j’arrive à en faire correctement. Combien de stagiaires préparent très bien leur séance, réfléchissent aux écueils pour finalement céder à la question fermée, le modèle de pensée imposé, la consigne opaque… ?<br />  <br /> Et surtout qui est capable en permanence de se regarder pédaler pour dire réellement à quel point il a été conforme à la fois à son crédo de départ, aux programmes, à la didactique de la discipline, tout en sachant précisément dans quelle mesure ses objectifs pédagogiques ont été atteints ? Je trouve qu'il est bien du rôle de Carolarcenciel, en tant que formatrice blogueuse, d'attirer l'attention sur ce qu'elle considère comme des dérives, en particulier quand cela pourrait fausser la compréhension de ses articles, dont certains termes génériques deviennent de plus en plus connotés (clarté cognitive). Au moins les choix sont clairs et explicites (au sens premier).<br />  <br />  <br />  <br /> Comme Carolarcenciel, je suis pour les choix pédagogiques qui ont comme priorité les progrès des enfants individuellement. Je refuse de faire des choix pédagogiques à appliquer à des être humains à partir de statistiques car je ne suis pas un mass teacher. J’ai en face de moi chaque année 30 individus différents les uns des autres, avec 30 fonctionnements mentaux différents. Je ne souhaite pas conformer ces 30 fonctionnements mentaux au mien, mais plutôt chercher toutes les zones de rencontres de nos 31 fonctionnements mentaux pour les faire résonner et s’enrichir dans le cadre des programmes.<br />  <br />  <br />  <br /> P.S. @segpalienor, avez-vous déjà essayé la démarche inductive et en tuilage de C.L.É.O. aux éditions Retz? Attention, je ne dis pas que c’est miraculeux et la panacée, mais moi qui aime prendre mon temps et surtout donner le temps aux élèves d’entrer dans et d’assoir les compétences, j’y trouve la plupart du temps mon compte. On sort du système où le maitre explique une notion et ensuite les enfants essaient d’appliquer en sollicitant plusieurs compétences ; ici, on annonce la compétence travaillée (repérer, maitriser, accorder…), on la travaille sur plusieurs semaines avec précision progressive de la notion et de la compétence en jeu. La différenciation y a sa place, ainsi que le numérique.<br />  
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G
Bonsoir,<br /> Alors pour être correcte dans mes commentaires, je reprends dans l'ordre :<br /> J'ai d'abord lu votre article lorsqu'il a été publié. J'ai été interloquée d'abord puis choquée (oui, c'est vrai, même si ce terme est fort) ensuite.<br /> Je connais très bien Pidapi, Freinet etc. J'ai pratiqué, j'ai vécu tout ça.<br /> Je ne dénigre pas cette pédagogie que je trouve, en théorie, très bien. Mais je ne dénigre pas non plus une autre des quantités d'autres pédagogies.<br /> Avant, fraîchement sortie de l'IUFM, ayant lu diverses choses, participé à des discussions constructives entre enseignants (dont l'ICEM), je dénigrais ouvertement et clairement les pédagogies "anciennes", "frontales",... celles qui avaient plus ou moins ressemblé à ce que j'ai vécue élève.<br /> Depuis, j'ai eu l'occasion de voir de nombreuses classes de niveaux et de milieux différents. J'ai aussi vécu l'échec (le mien, en tant qu'enseignante) au point de me remettre très sérieusement en question. Et j'ai notamment vécu l'échec suite à des essais en pédagogies dites "nouvelles". Mon idéal pédogogique s'effondrait sous mes pieds... Imaginez mon désaroi. Obligée de constater que pour être "bien dans mes baskets" et donc, de manière directement liée, "bien avec les élèves", il me fallait revoir mes a priori et m'ouvrir un peu l'esprit...<br /> J'ai donc cherché et testé plusieurs choses pédagogiques, y compris celles qui me rebuttaient au début... et force a été de constater que ce n'était pas du tout si dramatique que j'aurais pu l'imaginer, et que, finalement, faire des "mix" de plusieurs choses (celles qui me convenaient, par rapport à mon caractère, par rapport à la classe que j'avais en face de moi,...) et bien ça portait bien plus ses fruits que de vouloir absolument reproduire des "modèles pédagogiques" qui ne sont beaux que dans des livres.<br /> Bref, je pense avoir mûri, tout simplement et j'espère continuer de mûrir et continuer d'évoluer dans ma manière de penser et de faire durant toutes les années restantes à enseigner... Et pour celà, je ne dois pas me fermer de portes. Je dois, vraiment, faire preuve de tolérance et de compréhension.<br /> Voilà pour ce qui ME concerne.<br /> Je dois donc expliquer que ce qui m'a choquée c'est votre virulence envers des pédagogies qui seraient "à banir" ou "rattachée" à d'autres idéalismes. Pour moi, sans pour autant être au pays des bisounours, je ne pense pas qu'il y ait une (ou plusieurs) mauvaise(s) pédagogie(s). Tout comme il n'en existe pas non plus "d'idéale". Si tel était le cas, ça se saurait et tout le monde l'appliquerait...<br /> Comme je l'ai dit en commentaire sur le blog de Mélimélune, s'il y avait une "Vérité" pédagogique, tout le monde l'utiliserait depuis fort longtemps... Mais je crois qu'il y autant de pédagogies que d'enseignants et j'irai même plus loin : il y a autant de pédagogies que d'élèves... Dans l'idéal, si on pouvait s'adapter à chacun de nos élèves individuellement, ce serait vraiment le "top". :-)<br /> Je trouve que "le droit de réponse" de Mélimélune" est fait de manière très intelligente et montre, d'après moi, l'ouverture d'esprit dont nous devrions essayer, tant que possible, d'avoir.<br /> Je respecte totalement votre blog et votre pensée, ne nous méprenons pas. Néanmoins, je vous invite à aller visiter d'autres classes, d'autres environnements... je vous invite à vous confronter à d'autres expériences et à vous ouvrir à d'autres modes de pensées. Non pas pour vous faire changer d'avis !... Non. Simplement, pour que vous compreniez que d'autres choses que vous pointez du doigt actuellement peuvent être, contrairement à ce que vous semblez penser, tout autant bénéfiques pour certains élèves. Il n'est pas question de "manipulation" (comme l'a dit en commentaire : "Pour qui ? Pour quoi ?" ???), il est juste question d'adaptation à un moment M pour tel ou tel élève ou telle ou telle classe... parce qu'à ce moment-là, c'est telle ou telle "méthode" qui marchera le mieux.<br /> Pour conclure, je terminerai avec la phrase que j'ai laissé sur le blog de Mélimélune :<br />  <br /> La pédagogieS (pour reprendre Lala78) se vit plus qu'elle ne se rêve. ;-)<br /> Et je termine par un sourire parce que l'intérêt de ton article est de faire réfléchir sur nos pratiques même on se sent "choqué(e)" ou bousculé(e) par certains mots... C'est aussi ainsi qu'on avance. :-)<br />  
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J
Liberté pédagogique ! Nous sommes tous de bons enseignants car nous faisons au mieux pour nos élèves... Nous nous nourrissons des reflexions de pédagogues pour guider nos pratiques  et nous avons oublié que nous aussi nous pouvions réfléchir ! Sommes-nous à ce point aveugles pour ne pas nous rendre compte que le constructivisme est une CATASTROPHE pour les élèves moyens et faibles ! N'avons-nous pas remarqué que nos classes se remplissent de plus en plus de ces élèves en difficulté ? Si une pédagogie pouvait me permettre de faire avancer ces élèves là, je suis preneuse ! Et surtout je me garde de critiquer les autres car nous sommes tous dans le même bateau... Nous oeuvrons pour former nos futurs citoyens. <br />  <br />  
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