pégagogie, école
Dans ma classe et celle de nombreux enseignants pratiquant la communication non violente (pédagogie institutionnelle, autres pédagogies coopératives ou lecteurs assidus de Sylvain Connac entre autres), les élèves apprennent à régler leurs conflits par le message clair.
Un message clair, c'est en fait utiliser le langage pour faire entendre à son agresseur une douleur physique ou morale. Il arrive en effet que nos mots dépassent nos pensées, ou blessent autrui sans qu'on en ait l'intention. De même, il arrive qu'un"arrête" soit perçu comme un "continue, qu' est-ce qu'on s'amuse bien!".
Dans ces cas là, un profil d'agresseur/agressé apparait.
Le meilleur moyen pour stopper net le malentendu est de se faire un "message clair":
-ce que tu m'as fait m'a fait mal (dans moncoeur, dans mon corps) et je vais te dire pourquoi.. Quand tu as fait ceci, cela m'a fait cela, est ce que tu comprends?
-oui, je comprends, je te demande pardon. Je suis désolé, je ne le ferai plus.
Sur ce site québecois (décidément !), vous trouverez la méthodologie du message clair super bien expliquée.
En PJ, voici comment j'affiche la procédure pour mes élèves du cycle 3.
Brevet de maîtrise de message clair.pdf
En cycle 2, avant le conseil du vendredi, tous les messages clairs non réglés ou non effectués sont abordés, parfois par 2, parfois en jeu de rôle.Si vous commencez à travailler le message clair, je vous conseille d'abord d'effectuer un travail sur l'expression des émotions (comme les émoticones ou les smileys d'enseignement des langues vivantes).
Puis, un point de départ ou une piqûre de rappel peut être le visionnage des vidéos de capcanal à partir des petits films "ça me touche". Cela peut aussi être le sujet d'un débat philo (DVP) ou d'un point de morale laïque...
Pour vous convaincre, si ce n'est pas encore le cas, voyez ici un édit vers cet article canadien sur l'intimidation chez les 4-11 ans.
Voilà !