De la même façon, les enfants ne savent plus "jouer" et surtout ne savent plus "perdre".

Pour mes APC, j'ai mis en place des jeux d'autonomie (1 joueur) mais aussi des jeux collectifs et les débuts sont toujours catastrophiques! Entre ceux qui n'écoutent pas les règles, ceux qui ne supportent pas perdre et ceux qui ne savent pas gagner modestement, je suis toujours obligée de passer plusieurs séances à expliquer les règles de chaque jeu mais aussi les règles de comment "jouer" en général!!

Ensuite, cela se transforme vite en plaisir et en joie mais ils ont besoin de passer par cette case "apprendre à jouer"!

A titre personnel, nous jouons beaucoup avec notre fille de 4ans1/2 et pour cela nous lui apprenons à perdre en ne la laissant pas gagner à chaque fois! Et elle aime demander "la belle" pour tenter de prendre sa revanche ^^

Je crois que le problème ne vient pas forcément du nombre de règles ou de leurs application mais du fait que les enfants sont trop mis dans du "coton": les pauvres, ils ne faut pas les brusquer, leur parler trop fort, les rendre tristes,... mais au final on ne leur apprend pas la vie, la vraie, dans laquelle on a des interactions avec les autres qui ne sont pas toujours plaisants !! C'est en ça que je rejoints tout à fait ton article!!

Merci à toi pour tout ce partage!

Bonsoir Retraitée, j'apporte ma modeste contribution à ce débat.

Tu cites dans ton message l'exemple d'un enfant qui se plaint d'avoir été blessé par une parole, la solution ne devrait-elle pas être trouvée en duo et non dans un débat collectif. Lorsque je travaillais en maternelle je proposais aux enfants d'aller sous "l'arbre à palabre" pour en parler et de venir ensuite me voir pour résoudre leur problème s'ils n'avaient pas réussi à le faire seuls. Bien souvent les échanges d'abord refusés ou crispés laissaient la place à un dialogue amical . Spontanément les élèves  venaient ensuite me dire qu'ils avaient fait la" paix" et repartaient jouer.

Ne serait -il pas judicieux d'accorder la priorité à des questions ou des propositions d'intérêt collectif, à inscrire au débat?

Je pense aussi que les boites à idées devraient non seulement permettre d'échanger sur ce qui ne va pas mais de mettre l'accent sur les aspects positifs des relations entre élèves, sur des propositions constructives.(coopération, aide, soutien).

Je trouve ton article très intéressant... et ton idée de caricature géniale... Mais je pense qu'il faut aller plus loin. Je pense que les élèves ont du mal à "ressentir" l'autre... et qu' il faut passer par le corps. Le leur et celui des autres. Je vais prendre un exemple assez concret, un exercice qui est fait lors d'atelier d'un art martial russe qui s'appelle le systéma. Vous êtes allongé sur le dos et vous respirez normalement. Une autre personne va s'allonger en travers de votre buste, tout d'abord s'harmoniser à votre respiration puis essayer de la perturber par une respiration saccadée ou plus profonde... La personne sur le dos doit se concentrer pour garder son rythme de respiration. Ici on travaille plein de chose : l'acceptation de l'autre comme un corps sur le sien et également ne pas être perturbé par l'autre et rester calme et en soi. Ici, on est dans une situation concrète physique mais les élèves peuvent après faire un transfert sur des situations émotionnelle comme par exemple le stress d'une évaluation (qui peut être vécue comme un "poids" sur soi... )

Je pense vraiment qu'à l'école on ne propose pas assez aux élèves de travail autour de la respiration,  la conscience du corps (le sien et celui de l'autre), de la coopération "physique"... sans idée de lutte et/ou de compétitivité.. je pense que ce genre de travail sur la longueur et à terme permettrait d'aplanir et de désarmer de nombreuses situations où les élèves se sentent agressés et/ou éprouvent le besoin d'agresser...

Bonjour,

Je viens de découvrir votre blog et je voulais vous remercier pour cet espace de partage! Beaucoup de ressources, d'idées, etc. qui sont très utiles.

Désolée, je suis complétement hors sujet par rapport à cet article mais je voulais vous adresser ce petit mot.

En effet, je suis enseignante dans une école publique d'immersion française aux Etats-Unis et les blogs d'enseignants français sont d'un très grand soutien pour construire mes cours! (presque rien en français ici donc on doit tout créer!)

Merci beaucoup donc !

Marion

Excellent article tout comme le précédent d'ailleurs!  La liberté d'expression est tout un apprentissage chez les enfants tout comme le respect des autres.  J'aime beaucoup l'approche avec les caricatures surtout après ce qui s'est passé à Paris!

Bonjour, je tombe sur votre blog tout à fait par hasard ! Et j'aimerais vous faire ce commentaire : vous semblez associer Coopération et CNV (communication non-violente), et au paragraphe suivant les opposer quelque peu à l'idée de sanction ou de réparation. Or :

- la CNV est, au-delà d'une "technique", avant tout un état d'esprit de communication. Qui peut s'utiliser tout à fait indépendamment de toute coopération… et vice-versa (au sens un brin technique que, j'imagine, vous donnez au terme coopération dans le cadre pédagogique).

- Surtout, on peut sanctionner de manière non-violente. Il se trouve que j'ai écrit un bouquin là-dessus, auquel je vous renvoie - ou, pour faire plus court, aux articles à ce propos que vous trouverez sur mon site, www.formaction3.ch. Il s'agit de tout autre chose que de "punition", concept qui recouvre souvent des pratiques abaissantes et violentes.

Si le coeur vous en dit, après avoir parcouru l'un ou l'autre des articles précités, écrivez-moi si vous souhaitez prolonger notre dialogue.

Salutations amicales,

Philippe

belle article , et jolie maniere de traiter le sujet

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