• Suite à une visite des Archives départementales (avec l’enseignante d’histoire qui y est détachée), les élèves ont accepté de participer à un projet interdisciplinaire: la création d’un village inventé. Ils ont remarqué que les cartes de la ville étaient découpées en quadrillages pour faciliter le repérage des rues, et qu’un classement alphabétique permettrait de retrouver son chemin grâce à un codage et un tableau à double entrée.

    Après avoir tracé un quadrillage et s’être répartis six différents quartiers, ils ont placé arbitrairement une rivière, une zone industrielle, une forêt et une zone agricole (lors d’une réunion d’équipe avec des professeurs principaux des ENAF, j’avais averti le professeur de géographie de notre projet de village, et nous avons pu anticiper et aborder ensemble ce travail sur les paysages).

     

    Après avoir discuté des différences entre une ville et un village, des quartiers, routes, rues qui les composent, ils ont réfléchi aux bâtiments indispensables qui composent un village et aux métiers qu’il faut installer pour faciliter la vie des habitants.

     

    Par groupe, les élèves ont dû tracer les rues (en prenant garde qu’elles continuent dans le quartier suivant), implanter des maisons, des immeubles, des bâtiments publics, délimiter des espaces verts, des parkings…

     

    Au fur et à mesure qu’ils avançaient dans la création de leur village, les élèves ont appris ou réinvesti un lexique très riche et très dense, qu’ils ont réemployé à chaque séance. Ce travail a suscité des discussions très animées au sein des groupes, car l’aspect socioculturel est très présent dans un tel projet, pour passer de sa culture maternelle à la culture d’accueil (Pourquoi placer l’église au centre du village, alors qu’on met une mosquée dans chaque quartier ? Où placer les quartiers résidentiels, les immeubles, les lotissements ?).

     

    Voici des extraits de champs abordés qui montrent la transversalité du projet réalisé:

     

    Lexique de repérage et d’orientation dans l’espace, en lien avec la géographie (directions, au centre, en périphérie …).

    Lexique des mathématiques (les rues se rejoignent, droites, courbes, carré, quadrillage, équerre, triple décimètre…).

    Lexique des paysages (plaines, vallées, montagnes, rivière, fleuve, pont, clairière, forêt,…).

    Lexique des lieux et bâtiments publics et leurs missions évoquées en éducation civique (école, collège, mairie, gendarmerie, police, poste, tribunal, prison, jardin public, parc, parking, piscine, terrain de tennis, stade, salle des fêtes…).

    Lexique des métiers (boucher, boulanger, épicier, primeur, poissonnier, gérants de boutiques, caissiers de supermarchés).

    Lexique des panneaux et du mobilier urbain (les élèves préparaient l’Attestation Scolaire de Sécurité Routière : différents panneaux, ronds points, bancs, abribus, arrêt de bus, rôle des lignes blanches, discontinues etc.…).

    Lexique des noms de rues (noms de fleurs, de personnages célèbres, de dates historiques, …).

    Lexique des différents types d’habitats, notions d’architecture (maison, immeubles, HLM, appartement, villa, propriétaire, locataires…).

    Lexique de la toponymie (nom des quartiers en fonction de leur géographie, de leur histoire).

    La nomenclature des rues (classement alphabétique) a été établie par groupes, puis mise en commun.

    La fabrication d’un sceau médiéval de la ville a été réalisée aux Archives (Arts appliqués).

     

    Malheureusement, la richesse du chantier entamé n’a pas pu être exploitée à la hauteur des espérances du groupe… La simulation globale n’a donc pas eu lieu dans ce cadre.

    Il a fallu 12 séances pour bâtir ce village, ils n’ont pas eu le temps d’investir cet espace qu’ils avaient baptisé « Cité du FLE ».

    C’était d’autant plus frustrant qu’ils s’y étaient projeté : ils avaient prévu de choisir leur type d’habitat (immeuble, maison particulière), d’inventer une famille entière, et de décrire l’emploi du temps de chacun des membres, selon leur âge et leur métier.

    Je comptais leur demander de constituer un conseil municipal et de procéder à des élections locales, avec une carte d’électeur. Chacun aurait pu découvrir des problèmes dus à son mode de vie, son habitat, son métier, et les soumettre aux autres pour créer des jeux de rôles en vraie situation de communication

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  • Vite, vous faire partager mon enthousiasme pour un site magnifique qui me donne beaucoup d'espoir en ce moment morose d'équipes éducatives et de bilans des élèves de ma classe ...

    Alors, voilà, depuis que j'ai trouvé ce site, je me sens moins seule, moins triste pour le futur de mon métier, que j'aime tant mais qui m'use et qui vieillit si mal ...

    Le voilà, bonne navigation !

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    Dans tous les murs il y une lézarde,
    dans toute lézarde, très vite,
    il y a un peu de terre,
    dans cette terre; la promesse d’un germe,
    dans ce germe fragile il y a l’espoir d’une fleur,
    et dans cette fleur, la certitude ensoleillée
    d’un pétale de liberté.
    Illustration D. de Mestral

     

    Oui, la liberté est en germe même dans les murs les plus hostiles.
    la liberté peut naître d’une fissure, d’une rupture, d’un abandon.
    Elle peut naître aussi d’une ouverture, d’un mouvement.

    La liberté a de multiples visages, elle est parfois la caresse
    d’un regard qui a croisé le mien, l’élan
    d’une parole qui a transformé la mienne
    pour en faire un chemin.

    Les murs les plus cachés sont souvent au-dedans
    Et dans ces murs aussi, il y a des lézardes…
    Laisse pousser tes fleurs
    Elles sont les germes de la vie à venir.


    Jacques Salomé
    Texte poétique paru dans 
    - Les mémoires de l’oubli (co-écrit avec Sylvie Galland) Editions Jouvence 2ème trimestre 1989, p 296
    - Lettres à l’intime de soi, Albin Michel, octobre 2001, p 33

    Illustration D. de Mestral

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    cahier buvard

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  • contesEn ce moment, dans ma classe, nous lisons et écrivons assidûment des contes. Certains font peur, d'autres font réfléchir, aucun ne laisse indifférent !

    Dans les contes, l'enfant, héros de chaque histoire, apprend à surmonter ses peurs, à accepter de grandir pour avoir une vie meilleure. On passe du stade de l'enfant à celui de l'adolescent puis à celui de l'adulte. La vie n'est pas facile tous les jours, mais elle vaut le coup !

    Une lecture littérale des contes de fées pourrait effrayer dans la mesure où elle donne aux épreuves une gravité disproportionnée par rapport à l'âge des protagonistes (conte de dévoration, inceste, paricide, matricide etc ...). Mais dans la classe, nous discutons des aventures traversées par le héros, en fonction de ce que les enfants en ont compris.

    Pour plus d'infos, vous pouvez consulter le site de la bnf:

    C'est la lecture d'un ouvrage que je recommande à tous qui m'a ouvert les yeux: celui de Serge Boimare "ces enfants empêchés de penser".

    pour voir la couverture, cliquez ici.


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  • Notre école compte 2 classes: l'une de GS CP CE1, dite de cycle 2; l'autre de CE2 CM1 CM2 dite de cycle 3. 

     Le cycle 1 correspondant aux années de maternelle de petite et moyenne section ne sont pas représentées. Nos élèves commencent leur scolarité dans différentes écoles voisines. 

    Certains parents hésitent à inscrire leur enfant dans une classe de cycle par peur que le travail demandé y soit trop difficile. 

     Or, la classe de cycle projette les plus jeunes dans le temps. Lorsqu'ils voient leurs camarades de classe plus grands évoluer, agir, ils savent ce qu'ils vont apprendre, ils se rendent compte de ce qu'ils ont encore à construire ; cette projection leur permet d''entrer dans des projets d''apprentissage. Quant aux grands, ils prennent conscience du chemin qu'ils ont parcouru, ce qui leur permet de se conforter dans les apprentissages qu'ils ont déjà acquis. 

     Et puis il y a les interactions entre tous ces enfants d''âges différents : la classe de cycle est un lieu propice pour développer des relations d''aide et de tutorat. Les plus jeunes peuvent enrichir, construire de nouvelles connaissances grâce aux enfants plus âgés. 

     

    Chaque année, les projets de classe changent, et les enfants ne travaillent pas les compétences du cycle à aquérir de la même manière, avec les mêmes supports. Ainsi, des notions non consolidées en milieu de cycle peuvent être reprises sans que l'enfant soit pénalisé. Ce fonctionnement donne beaucoup de souplesse à l'enseignant pour adapter l'emploi du temps de chaque enfant selon ses propres besoins. 

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  • Dans notre école, les 2 enseignantes ont choisi une pédagogie dite "coopérative" ... Mais qu'est-ce donc? 

    Une école de vie qui engage une éducation du travail, une école qui donne à chaque enfant et à chaque jeune les moyens de construire ses apprentissages et qui lui ouvre le chemin d'une culture en profondeur, une école en rupture avec l'idéologie élitiste. 

    Une école qui essaie d'apporter un même cadre à tous nos élèves, dans lequel tout est fait pour favoriser l'expression et l'apprentissage des enfants, souvent par les enfants eux-mêmes; 

    Une école qui aménage des parcours scolaires, qui individualise les apprentissages dans le respect des besoins et des potentialités de chacun. 

    Bref, les enseignantes bricolent, tâtonnent, s'organisent, se mettent à disposition des élèves pour optimiser leur épanouissement personnel et leur réussite scolaire. 

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  • Dès la deuxième période (novembre-décembre), je dégage du temps pour former mes élèves à la découverte, au maniement autonome de certains outils de correction de textes : le P’tit Dico des éditions Odilon, le répertoire de circonscription instauré en janvier 2008, les différents dictionnaires. Je rappelle la fonction de certains affichages construits avec eux. Pendant ce temps, je demande à l’Auxiliaire de Vie Scolaire d’animer un jeu de société sur les syllabes, le SILABO avec le reste du groupe classe. Mon but est d’en faire des personnes ressources en matière de premier jet d’écriture, afin qu’ils s’auto corrigent seuls et s’entraident ; puis, dans le cadre du tutorat, je leur fais passer des brevets de tuteurs, leur expliquant comment aider leurs camarades. ( sur le site de l'iCEM 34 dans la rubrique outils)  Ce fonctionnement me permet ensuite de libérer du temps pour les enfants qui n'ont pas acquis le principe alphabétique.

    Peu à peu, tous les élèves peuvent postuler pour obtenir des brevets : président du quoi de neuf, président du conseil, brevets de métiers etc.…

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  • Je propose à chaque élève un plan de travail individualisé, qui correspond à une quantité d’exercices à réaliser seuls au cours d’une semaine, ou parfois d’une quinzaine. Pour l’établir, je tiens compte de ma progression trimestrielle pour chaque section, des progrès et des besoins de chacun mais aussi des outils à leur disposition et des places aux différents ateliers. Chaque plan inclut également des cases vides, pour réaliser des projets personnels de l’élève. Les élèves consacrent une heure par jour à leur plan de travail.

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  • J’utilise le temps du quoi de neuf trois matins par semaine pour susciter des situations de communication authentiques concrètes.

    Dès l’accueil, les élèves doivent produire un écrit personnel sur un cahier de brouillon non ligné, afin de raconter par écrit à leurs camarades ce qu’ils auront envie de dire à l’oral, pendant le « quoi de neuf » par exemple. Jusqu’à Noël, et selon leurs habilités, ils peuvent s’aider du dessin et chercher un moyen de le légender.

                    D’autres moments de vie institutionnalisés, tels que le conseil de classe hebdomadaire, la lettre aux correspondants,  sont des situations de production d’écrit constructives pour notre classe.

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